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Les extraits glandulaires - La médecine traditionnelle des temps modernes


La thérapie glandulaire implique d’administrer des extraits d’organes ou glandes d’animaux. Sa pratique date de milliers d’années en médecine traditionnelle chinoise (MTC), mais elle ne débute en médecine occidentale qu’au XIX e siècle, avant de gagner en popularité au début du XX e siècle [1, 2] .

La thérapie glandulaire est fondée sur la croyance que l’ingestion d’une glande animale — foie, rate, ou thyroïde — renforcera la fonction de cette glande chez l’homme. La base scientifique pour l’utilisation de glandes animales est qu’elles contiennent des hormones, des précurseurs d’hormones, et divers nutriments (vitamines, minéraux, et acides aminés) nécessaires à la fonction saine de l’organe. En plus de fournir des nutriments, les glandes auraient pour fonction de préserver les organes ; en fournissant des hormones exogènes et des précurseurs d’hormones, elles permettent le repos et la récupération de l’organe surchargé. En médecine occidentale, l’usage de glandes était courant avant l’arrivée des hormones synthétiques. La glande thyroïde desséchée était ainsi utilisée pour traiter l’hypothyroïdie, et les surrénales, à haute teneur en hormone corticoïde, afin de traiter des affections telles que la maladie d’Addison [2] . Bien que la thérapie glandulaire soit devenue désuète en médecine conventionnelle, elle est encore utilisée en MTC et en médecine naturopathique moderne.


Le foie

L’extrait de foie a été utilisé pour des conditions comme l’hépatite chronique et la maladie chronique du foie [3–5] . Il améliore l’utilisation des graisses, favorise la régénération tissulaire, et prévient les dommages hépatiques [5] . Une étude a comparé sur trois mois et auprès de 556 patients atteints d’hépatite chronique l’effet de 70 mg d’hydrolysate de foie trois fois par jour à un placébo. Les patients traités avec l’extrait de foie avaient des taux d’enzymes hépatiques fortement décrus. Cela démontre une meilleure fonction hépatique et une protection accrue contre les dommages hépatiques additionnels, par rapport au placébo [5] .

Le foie est riche en nutriments, particulièrement en fer — il contient jusqu’à 3–4 mg de fer héminique par gramme d’extrait — d’où son utilisation pour traiter les carences en fer et l’anémie ferriprive. L’extrait de foie ne doit pas être utilisé en cas de surcharge en fer, par exemple en cas d’hémochromatose.


La rate

L’extrait de rate peut être utilisé pour des conditions immunitaires telles que la potentialisation immunitaire, les infections, le cancer, la maladie cœliaque, la dermatite herpétiforme, la rectocolite hémorragique, la polyarthrite rhumatoïde, la glomérulonéphrite, le lupus érythémateux disséminé, la vasculite, la raréfaction des globules blancs, et la thrombocytopénie [5] . Plusieurs de ces conditions sont associées à une fonction réduite de la rate. Dans les années 1930, il a été démontré que l’extrait de rate peut accroitre le nombre de globules blancs dans le sang et traiter des infections comme le paludisme (malaria) et la fièvre typhoïde. En Allemagne, l’extrait de rate est populaire pour ses effets de potentialisation immunitaire pour traiter les infections et le cancer [5] . Des peptides dérivés de l’extrait de rate, comme la tuftsine et la splénopentine, sont immunologiquement actifs et stimulent les macrophages, améliorent l’activité des cellules tueuses naturelles (NK), et améliorent la réponse du corps aux facteurs de croissance (5).


Le thymus

Le thymus est essentiel au développement et à la maturation des cellules immunitaires (lymphocytes T). L’extrait de thymus aide à normaliser les niveaux de cellules immunitaires ; à prévenir les infections respiratoires pédiatriques récurrentes ; à traiter l’asthme, le rhume des foins, et les allergies alimentaires des enfants ; à améliorer la fonction immunitaire des gens âgés ; à soulager les infections aigües d’hépatite B ; et à accroitre le nombre de globules blancs dans le sang chez les patients atteints de cancer et d’immunosuppression induite par la chimiothérapie [6–14] .

Lorsque des enfants souffrant d’infections récurrentes ont été traités avec un dérivé de thymus sur une période d’un an, on a observé une diminution significative de la fréquence mensuelle des infections respiratoires récurrentes par rapport à l’année précédente [11] .


La surrénale

La « fatigue surrénale » ou « l’épuisement des surrénales, » aussi appelé « hyposurrénalisme subclinique » ou « insuffisance corticosurrénalienne légère » en langage médical [15] , reste un diagnostic non reconnu parmi la profession médicale en général, mais est utilisé en médecine complémentaire pour décrire les effets à long terme du stress sur le corps. Les glandes surrénales produisent plusieurs hormones dont le cortisol (« l’hormone du stress »), qui aide le corps à s’adapter au stress. Les symptômes de la fatigue surrénale incluent fatigue, faiblesse, anorexie, nausées, vomissements, perte de poids, envie de sel, hypotension ou hypotension orthostatique, hypoglycémie, hyperpigmentation de la peau, diminution de la pilosité corporelle chez les femmes, fonction immunitaire affaiblie, et mauvaise tolérance au stress ou à l’effort [16] . Un supplément avec l’extrait de glande surrénale peut fournir les nutriments et les précurseurs d’hormones nécessaires à une fonction surrénale et à une synthèse du cortisol saines.


Le pancréas

Les extraits pancréatiques sont riches en enzymes nécessaires pour décomposer les graisses, les protéines, et les glucides. La thérapie d’enzymes pancréatiques est habituellement utilisée pour traiter l’insuffisance pancréatique, qui peut être caractérisée par une altération de la digestion, une malabsorption, des carences en nutriments, et des douleurs abdominales. Les enzymes pancréatiques peuvent aussi être utilisées contre la fibrose kystique, le cancer (en particulier les tumeurs du pancréas) et les troubles inflammatoires ou auto- immuns. Lorsque utilisées comme aide digestive, les enzymes pancréatiques doivent être prises trois fois par jour au moins 20 minutes avant les repas. Si elles sont utilisées en tant qu’anti-inflammatoire, elles doivent être prises à jeun.



Références 
 

1. Billings F. Glandular therapy: introduction. JAMA. 1924;83(13):1000-1001. URL: http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=231888 Accessed 10 July 2015.

2. Edelberg D. “Glandular therapy back in the news.” WholeHealth Chicago. Updated 2013. URL: http://wholehealthchicago.com/2013/01/07/glandular-therapy-back-in-the-news/ Accessed 10 July 2015.

3. Bakulenko EF. [Use of liver hydrolysates and corticosteroids in chronic hepatitis and liver cirrhosis]. Vrach Delo. 1976 Apr;(4):108-10.

4. Obayashi A, Akioka H, Tazaki H. Studies on the effect of a liver hydrolysate on the hepatic circulation in chronic liver diseases. Arzneimittelforschung. 1972 Mar;22(3):578-80.

5. Pizzorno J, Murray M. “Glandular therapy.” Textbook of natural medicine. Elsevier, St. Louis: 2013, pp 306-311.

6. Bagnato A, Brovedani P, Comina P, Molinaro P, Scalzo C, Triolo VA, Milani G. Long-term treatment with thymomodulin reduces airway hyperresponsiveness to methacholine. Ann Allergy. 1989 May;62(5):425-8.

7. Braga PC, Dal Sasso M, Maci S, Piatti G, Palmieri R, Bruno L, Albanese C. Restoration of polymorphonuclear leukocyte function in elderly subjects by thymomodulin. J Chemother. 1994 Oct;6(5):354-9.

8. Cavagni G, Piscopo E, Rigoli E, Iuliano P, Bertolini P, Cazzola P. "Food allergy in children: an attempt to improve the effects of the elimination diet with an immunomodulating agent (thymomodulin). A double-blind clinical trial". Immunopharmacol Immunotoxicol. 1989;11(1):131-42.

9. Cazzola P, Mazzanti P, Kouttab NM. Update and future perspectives of a thymic biological response modifier (Thymomodulin). Immunopharmacol Immunotoxicol. 1987;9(2-3):195-216.

10. Galli M, Crocchiolo P, Negri C, Caredda F, Lazzarin A, Moroni M. Attempt to treat acute type B hepatitis with an orally administered thymic extract (thymomodulin): preliminary results. Drugs Exp Clin Res. 1985;11(9):665-9.

11. Fiocchi A, Borella E, Riva E, Arensi D, Travaglini P, Cazzola P, Giovannini M. A double-blind clinical trial for the evaluation of the therapeutical effectiveness of a calf thymus derivative (Thymomodulin) in children with recurrent respiratory infections. Thymus. 1986;8(6):331-9.

12. Marzari R, Mazzanti P, Cazzola P, Pirodda E. [Perennial allergic rhinitis. Prophylaxis of acute episodes using thymomodulin]. Minerva Med. 1987 Nov 30;78(22):1675-81. Italian.

13. Misković M, Kamenov B, Filipović S, Vojinović S, Dimitrijević H. [Changes in surface markers on peripheral blood lymphocytes, caused by thymic extract in breast cancer patients]. Srp Arh Celok Lek. 1994;122 Suppl 1:81-3. Serbian.

14. Kouttab NM, Prada M, Cazzola P. Thymomodulin: biological properties and clinical applications. Med Oncol Tumor Pharmacother. 1989;6(1):5-9.

15. Prousky J. Mild adrenocortical deficiency (a.k.a. adrenal fatigue): a real diagnosis? Journal of Orthomolecular Medicine. 2012; 27(4): 155-6.

16. Fritz H. HPA dysregulation and human health: what is the evidence? Integrative Healthcare Practitioners June/ July 2011: 56-61.



Heidi Fritz, MA, ND

Practicienne de naturopathie depuis 2007, elle s'intéresse à la
santé des femmes et des enfants, à la douleur chronique, et
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