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Trucs, astuces, et considérations nutritionnelles pour les mangeurs difficiles

Une alimentation capricieuse peut faire partie de l’enfance, mais une alimentation difficile est différente (notez certaines des différences ci‑dessous). Nourrir votre famille peut être une source de stress, et le fait de devoir composer avec une alimentation difficile peut rendre les choses encore plus difficiles.

Comportements alimentaires capricieux pendant l’enfance normale

Comportements alimentaires difficiles chez les enfants

N’essaye que parfois de nouveaux aliments

Ne mange que quelques aliments

Ne veut pas souvent manger de légumes

N’a pas essayé de nouvel aliment depuis longtemps

Les viandes ou autres protéines ne sont pas leur aliment préféré

Évite certains groupes alimentaires entiers (par exemple, pas de viande ni de protéines)

Un jour, ils aiment un aliment et le jour ou la semaine suivante, ils ne l’aiment plus

Batailles à chaque repas, stress au moment des repas

N’aime pas manger des plats mixtes (fréquent chez les jeunes enfants)

Ne mange que certaines textures

 

Ne mangera pas dans des contextes sociaux (par exemple, fêtes d’anniversaire)

 

Les aliments doivent être préparés d’une certaine manière

 

Je vais souligner les nutriments qui pourraient manquer à un mangeur difficile, ainsi que des trucs et astuces pour l’aider à élargir ses choix alimentaires. J’espère fournir de nouvelles stratégies pour essayer de réduire le stress lié aux repas.

Si votre enfant est difficile en matière de nourriture, il se peut qu’il manque certains des nutriments essentiels suivants.

Les protéines

Il est courant que les mangeurs difficiles évitent les aliments riches en protéines comme la viande, la volaille, le poisson, les œufs, et les légumineuses. Ne pas consommer suffisamment de protéines peut affecter négativement la croissance et le fonctionnement immunitaire.

Que faire : Offrez au moins une fois par jour des sources de protéines que vous savez qu’ils aiment. Vous pouvez également essayer des produits riches en protéines, tels que des crêpes ou des pains enrichis qui ont une teneur plus élevée en protéines (en recherchant 5 à 6 g par portion). Les produits laitiers sont également riches en protéines. Si votre enfant aime le lait, le yogourt, ou le fromage, il obtiendra des quantités décentes de protéines grâce à ces sources. Les options à base de soja sont également riches en protéines.

La bonne nouvelle : Les jeunes enfants n’ont pas besoin d’autant de protéines qu’on pourrait le penser. Par exemple, un enfant de 2 à 3 ans n’a besoin que d’environ 13 g de protéines par jour. Il pourrait l’obtenir de ½ tasse de yogourt (7 g) et un œuf (7 g).

Le fer

Le fer est important pour produire du sang sain et pour le transport de l’oxygène dans le corps. Si votre enfant évite les aliments riches en fer comme la viande rouge, les épinards, et les haricots, il risque de souffrir d’une carence en fer. De plus, s’il aime les produits laitiers, un apport élevé en calcium peut contribuer à inhiber l’absorption du fer.

Que faire : Surveillez votre enfant pour détecter tout signe de carence en fer, notamment fatigue, faiblesse, difficulté à dormir, peau pâle, fonction immunitaire réduite, et fonction cognitive altérée. Essayez de proposer des aliments riches en fer au moins deux fois par jour, et assurez-vous qu’ils soient consommés avec de la vitamine C, car elle en améliore l’absorption. Par exemple, des boulettes de viande et de la sauce tomate. Si vous pensez que votre enfant pourrait avoir une carence en fer, discutez des options avec votre praticien de soins de santé ou votre expert en nutrition. Un supplément pourrait être nécessaire. L’apport journalier recommandé (AJR) en fer est de 8 à 10 mg selon la tranche d’âge.

Le calcium

Le calcium est essentiel à la formation d’os et de dents solides. Si votre enfant n’aime pas les produits laitiers, il se peut qu’il ne consomme pas suffisamment de calcium. Des alternatives riches en calcium comme les laits végétaux enrichis, les légumes-feuilles foncés, ou le tofu pourraient être des options.

Que faire : Si votre enfant ne mange aucun des aliments mentionnés ci-dessus, vous voudrez peut-être envisager une multivitamine contenant du calcium pour vous assurer qu’il réponde aux exigences minimales nécessaires à une croissance saine.

La vitamine D

La vitamine D est essentielle à l’absorption du calcium, à la santé des os, et au fonctionnement immunitaire. Les mangeurs difficiles qui évitent les produits laitiers enrichis ou les poissons gras (comme le saumon) et passent peu de temps à l’extérieur (en plein soleil) sont à risque de carence en vitamine D.

Que faire : Passez du temps dehors au soleil (si possible, pendant au moins 15 à 20 minutes chaque jour, sans crème solaire). Je recommande fortement un supplément à tous les enfants canadiens, surtout pendant l’automne et l’hiver, où l’exposition directe au soleil est minime. Selon l’âge, la posologie varie de 400 à 1 000 UI par jour.

Les omégas-3

Les acides gras omégas-3 sont bénéfiques pour la santé du cerveau, le fonctionnement cognitif, et la régulation de l’inflammation. Les enfants qui évitent ou mangent des quantités limitées de poisson, de noix, de graines de lin, et de graines de chia risquent de ne pas consommer suffisamment de ces gras essentiels.

Que faire : Essayez d’ajouter de l’huile de lin à leur yogourt, leurs smoothies, leur gruau, ou toute autre chose qu’ils aiment manger : elle est riche en acides gras omégas-3 et constitue un moyen facile de les absorber. Vous pouvez également essayer un supplément d’huile de poisson. (Il existe de nombreux produits différents sur le marché, notamment à croquer, en liquide, ou en gummies.)

Les fibres

Les mangeurs difficiles peuvent avoir un apport insuffisant en fibres s’ils évitent ou mangent peu de fruits, de légumes, et de grains entiers. Les fibres sont importantes pour soutenir la santé cardiovasculaire, maintenir un système digestif sain, et prévenir la constipation.

Que faire : Encouragez votre enfant à manger du pain à grains entiers, ainsi que des fruits et légumes, de préférence avec la pelure. S’il a des préférences en matière de légumes ou de fruits, assurez-vous de lui proposer de nouveaux aliments pour vous assurer qu’il reçoive les fibres dont son corps a besoin.

Si vous êtes préoccupé par l’apport nutritionnel de votre enfant et souhaitez envisager des suppléments ou un soutien nutritionnel supplémentaire, je vous recommande fortement de contacter un expert en nutrition, qui pourra vous guider sur ce qui convient le mieux à votre enfant et à ses besoins spécifiques.

Trucs et astuces pour aider à élargir les choix alimentaires de votre enfant

Le changement prend du temps ; soyez patient. Essayez de mettre en œuvre une ou deux des stratégies suggérées ci-dessous et accordez à ce changement deux ou trois semaines. Accordez à votre enfant le temps de réagir à la nouvelle approche que vous adoptez.

  1. Petits changements au fil du temps; cela peut inclure un changement de la marque de nourriture qu’il aime ou un changement de l’aliment lui-même. Le plus important est d’y aller lentement et d’apporter de petits changements au fil du temps. Une fois qu’il a accepté un changement, essayez une lente progression vers davantage de changements. Par exemple, de ses frites de restaurant préférées, essayez les frites d’une autre chaîne, puis les frites maison, et enfin les frites de patates douces.
  2. Exposition répétée; continuez simplement à offrir. Il peut falloir à votre enfant 12 à 15 expositions à un aliment avant de décider de vouloir l’essayer. Cela ne veut pas dire le manger, mais simplement l’essayer. Soyez patient et continuez à offrir : votre enfant pourrait vous surprendre un jour !
  3. Demandez à votre enfant d’interagir avec les aliments que vous souhaitez qu’il mange. Essayez de lui faire sentir la nourriture, de la toucher, peut-être de l’ajouter à votre assiette pour vous. L’interaction avec la nourriture finira par conduire à manger la nourriture — ou du moins, à l’essayer.
  4. Évitez la pression. C’est la partie la plus difficile avec un mangeur difficile, car les parents ont toujours les meilleures intentions pour leur enfant, ou ils font pression parce qu’ils sont préoccupés par le manque d’apport, de croissance, etc. À ce moment-là, la pression créera probablement davantage de stress et de conflits au moment des repas.

Différentes formes de pression incluent : « J’ai fait ceci juste pour toi », « Si tu ne manges pas ceci, il n’y aura pas de télévision plus tard », « Si tu ne manges pas ceci, il n’y aura pas de dessert plus tard », ou « Juste une bouchée de plus ».

La prochaine fois que vous aurez envie de dire l’une des affirmations ci-dessus ou de faire pression, essayez de vous éloigner et de laisser la situation tranquille. Avoir une position neutre sur ce qu’il mange contribuera à réduire le stress lié aux repas (pour vous et votre enfant).

  1. Offrez un aliment «sûr». Mettez dans son assiette un aliment que vous savez que votre enfant aime et qu’il mangera. Il ne s’agit pas de créer un repas entièrement séparé pour lui, mais simplement d’inclure un aliment que vous savez qu’il mangera aux côtés de nouveaux aliments ou de votre repas familial. Cet aliment pourrait être un fruit qu’i adore ou un morceau de fromage que vous savez qu’il mangera.
  2. Impliquez-les. Amusez-vous ensemble en cuisine, essayez de nouvelles recettes, demandez-lui de choisir les nouveaux produits qu’il souhaite essayer à l’épicerie, et demandez-lui de vous aider.

Astuce : Offrez le choix entre deux aliments. Par exemple : « Veux-tu ce fruit‑ci ou ce fruit-là ? » En fin de compte, vous choisissez qu’il mange un fruit, mais il a le choix quant au type de fruit.

Je vous souhaite, à vous et à votre famille, de bons repas à venir !

Angela Wallace, MSc, RD

Diététicienne agréée du Collège de diététiciens de l’Ontario, entraîneuse personnelle, et experte en alimentation familiale, Angela est spécialisée dans la nutrition et la forme physique des femmes et des enfants ; elle aime aider les familles à être en bonne santé ensemble.

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