Nouvelle étude sur les probiotiques : La puissance déclarée sur l’étiquette est-elle juste ?
Les Laboratoires N.H.P. ont réalisé une étude : Viabilité à court terme des probiotiques dans certains produits commerciaux, pour démontrer l’effet de la réfrigération sur la viabilité de trois probiotiques commerciaux vendus sous forme de capsules, afin de mieux comprendre l’efficacité des recommandations de stockage. Trois produits ont été sélectionnés dans un magasin de détail réputé, chacun avec 18 mois restants avant l’expiration. Deux marques de « longue conservation », que nous appellerons ici P15 et P30, ont été achetées, ainsi qu’une troisième marque, P20, pour laquelle la réfrigération était recommandée.
Pour tester la viabilité des produits, le nombre d’unités formant colonies (UFC) a été mesuré à la date d’achat (DA), 18 mois avant la date de péremption. Les résultats ont révélé que tous les produits évalués contenaient des bactéries probiotiques viables ; toutefois, les niveaux variaient considérablement. P20 contenait plus que la concentration de culture revendiquée : 130 % de la quantité mentionnée sur l’étiquette. C’était le contraire pour les deux autres probiotiques « de longue conservation » : P15 contenait seulement 77 % du nombre d’UFC allégué, et P30, seulement 73 %. Les produits ont ensuite été testés à 1, 2, 3, et 6 mois après leur date d’achat. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Étant donné que chaque produit est vendu avec une puissance différente en termes d’UFC, ils sont représentés ci‑dessous en pourcentage de la quantité d’UFC annoncée aux consommateurs sur l’emballage. La ligne centrale pointillée représente 100 % de l’allégation de l’étiquette pour chacun.
À DA+6, soit 6 mois après la date d’achat ou un an avant la date de péremption, le pourcentage d’UFC de probiotiques viables pour le P20 réfrigéré était de 112 % — plus que promis sur l’étiquette du produit. Les deux autres probiotiques « de longue conservation » étaient bien en deçà de ce qui était promis sur leurs étiquettes respectives : P15 ne contenait plus que 3 milliards sur les 15 milliards d’UFC promis sur l’étiquette ; et P30 n’en contenait plus que 13 milliards, soit 43 % des 30 milliards promis.
Les chercheurs ont noté que la vaste sélection de probiotiques actuellement disponibles sur le marché, combinée à des recommandations de stockage contradictoires, peut être déroutante pour les consommateurs.
Alors, qu’est-ce que tout cela signifie pour vous ?
Les probiotiques sont définis comme des organismes vivants. L’étude a démontré que les probiotiques se dégradent avec le temps, mais beaucoup plus rapidement lorsqu’ils sont conservés à température ambiante, ce qui justifie la nécessité de réfrigérer les produits probiotiques. Lorsqu’ils sont réfrigérés, de la fabrication à la vente au détail et à la maison, les probiotiques survivent beaucoup plus longtemps.
Ce que révèle cette étude, c’est que les produits probiotiques disponibles sur les tablettes des magasins ne correspondent pas nécessairement tous à ce que leur étiquette mentionne, même 18 mois avant leur date de péremption.
Les probiotiques réfrigérés sont clairement le meilleur choix pour les consommateurs à la recherche de produits probiotiques viables et efficaces.
Pour lire l’étude complète (en anglais), visitez newrootsherbal.com/NHP_Lab_Probiotic_Refrigeration_Study.pdf
Serge Philibert Kuate, PhD
Serge dirige la gestion de la qualité et la certification ISO pour N.H.P. Laboratories Inc. Originaire du Cameroun, ses travaux au sein d’institutions de recherche internationales ont porté sur l’écologie des insectes, la microbiologie, la mycologie, et l’enzymologie.