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Réinitialisation intestinale printanière : dois-je prendre des probiotiques ?

Le printemps annonce un nouveau départ. Des journées plus longues et une motivation renouvelée nécessitent de revoir les résolutions du nouvel an et de se concentrer davantage sur la santé.

Parlons du microbiome. Trente-huit billions (3,8 × 10¹³) de cellules bactériennes vivent sur notre peau et dans nos intestins, dépassant ainsi les trente billions (3 × 10¹³) de cellules qui composent le corps humain moyen [1]. Les microbes (ou bactéries) qui vivent dans l’intestin affectent toutes les voies biochimiques qui régulent la fonction intestinale, l’immunité, le métabolisme, la santé mentale, la cognition, et le bienêtre général [2], [3].

Qu’est-ce qu’une réinitialisation intestinale ?

Une réinitialisation intestinale vise à rétablir l’équilibre du microbiome, améliorant ainsi la santé et le bienêtre en général. Soyons clairs : il ne s’agit pas d’un protocole de désintoxication ou d’un protocole d’élimination des parasites intestinaux. Il est important de noter que les personnes souffrant de troubles gastro-intestinaux graves peuvent avoir besoin de plus qu’une simple réinitialisation pour résoudre leurs symptômes et s’attaquer à la cause profonde de leur maladie. Cependant, la plupart des gens peuvent bénéficier de l’adoption des habitudes suivantes [4].

Certains protocoles peuvent modifier l’ordre et ajouter des détails, mais toutes les réinitialisations intestinales mettent l’accent sur les mêmes composants essentiels :

  1. Éliminez les obstacles : supprimez les aliments trop transformés ! Vous êtes intolérant au lactose ou au gluten ? Le café vous donne du fil à retordre ? Ces aliments font des ravages sur la muqueuse intestinale qui protège votre intestin et héberge votre microbiome.
  2. Augmenter l’hydratation : l’eau lubrifie la muqueuse intestinale pour garantir que les cellules communiquent correctement.
  3. Augmenter le mouvement : stimuler physiquement l’activité intestinale.
  4. Réguler le sommeil : une heure de coucher trois heures après votre dernier repas favorisera la régulation de votre glycémie et un sommeil réparateur.
  5. Nourrissez votre microbiome : cela signifie des prébiotiques, des probiotiques, et de la vraie nourriture.

 

Quel probiotique me convient le mieux ?

Les probiotiques sont mesurés en unités formant colonies (UFC), qui indiquent le nombre de cellules viables. La concentration du produit est comptée comme 1 × 10⁹ pour un milliard d’UFC. Les règlementations sur les produits ne tiennent compte que du poids total, c’est-à-dire des cellules vivantes et mortes. Les probiotiques doivent être consommés vivants pour exercer leurs bienfaits sur la santé, et ils peuvent mourir pendant leur durée de conservation. Les probiotiques trouvés dans la section réfrigérée, et conservés à la maison au réfrigérateur, ont plus de chances de fournir toutes les UFC indiquées sur l’étiquette.

En plus d’un probiotique réfrigéré, une capsule à enrobage entérique empêche la dégradation par l’acide gastrique, permettant ainsi au probiotique d’atteindre votre gros intestin [5].

Différentes souches

Les probiotiques en vente libre sont généralement constitués de deux espèces de bactéries : Lactobacillus et Bifidobacterium. D’autres souches bénéfiques comme Enterococcus, Bacillus, Akkermansia, et Saccharomyces pourraient également répondre à différents problèmes de santé [6]. Pour la santé digestive générale, une formule multisouche semble offrir plus de bienfaits qu’un probiotique à souche unique [7].

Lactobacillus est l’une des espèces probiotiques les plus étudiées cliniquement. Les souches de L. rhamnosus et L. reuteri acidifient le tractus génital féminin, ce qui empêche les levures et d’autres espèces nuisibles de provoquer des infections [8]. L. acidophilus et L. paracasei améliorent la consistance des selles, diminuent les douleurs abdominales, et soulagent les symptômes du syndrome du côlon irritable [9]. L. acidophilus et L. rhamnosus stimulent les cellules intestinales locales pour qu’elles libèrent des médiateurs immunitaires qui arrêtent l’inflammation et équilibrent le système immunitaire [10]. La présence de bactéries Lactobacillus dans l’intestin augmente les concentrations d’autres bonnes bactéries, ce qui donne lieu à un microbiome diversement robuste.

Bifidobacterium a été intensément étudié en conjonction avec Lactobacillus pour sa capacité à diminuer les symptômes de constipation et de diarrhée [11]. Bifidobacterium stimule la croissance de nouvelles cellules intestinales qui produisent une muqueuse protectrice. B. lactis aide à décomposer les glucides en acides gras à chaine courte (AGCC). Les AGCC rendent le pH intestinal plus acide, ce qui empêche l’adhésion et la croissance des mauvaises bactéries [12]. B. bifidum, B. longum, B. thermophilum, et B. lactis tuent les bactéries problématiques comme E. coli, Salmonella, Shigella, et Streptococcus[13].

Enterococcus a toujours été utilisé dans la conservation des aliments fermentés. Son activité enzymatique présente des caractéristiques qui diminuent l’inflammation, améliorent la fonction immunitaire, et pourraient améliorer la santé cardiovasculaire [14]. Cependant, en tant que supplément probiotique complémentaire, des souches spécifiques peuvent prendre le contrôle emparer du microbiome intestinal, pouvant entrainer d’importants déséquilibres et des troubles digestifs [15]. Il est essentiel de noter que les bienfaits pour la santé de souches spécifiques d’Enterococcus constituent toujours un domaine de recherche actif et que plus d’études sont nécessaires pour bien comprendre leurs effets potentiels sur la santé humaine.

Saccharomyces boulardii améliore la réponse immunitaire intestinale en stimulant la libération d’immunoglobuline A (IgA) sécrétoire. L’IgA empêche la colonisation des mauvaises bactéries et des toxines. S. cerevisiae est moins puissant pour stimuler la réponse immunitaire intestinale [16]. De plus, S. boulardii est plus résistant à la température et  a l’acide, aux acides, ce qui en fait un probiotique viable avec lequel voyager.

Bacillus coagulans est une levure présente dans les produits fermentés non laitiers comme le natto japonais (soja fermenté), le kimchi coréen, et la sauce de poisson vietnamienne [17]. La présence de Bacillus peut augmenter la diversité des microbes intestinaux et prévenir les infections [18]. B. cereus, présent dans le riz mal conservé, peut provoquer des symptômes d’intoxication alimentaire [19].

Streptococcus colonise généralement la peau et les muqueuses. La plupart des gens associent cette espèce à l’angine streptococcique ; cependant, des souches comme S. salivarius sont des bactéries bénéfiques à avoir dans la bouche. Elle prévient la croissance et l’inflammation causées par les mauvaises bactéries, contribuant ainsi à la prévention des maladies des gencives ainsi que des caries, et réduisant potentiellement le risque de démence [20], [21].

Akkermansie muciniphila est un microbe clé impliqué dans le métabolisme et l’inflammation. Des concentrations abondantes se trouvent dans l’intestin des individus sains et sveltesminces. En revanche, les personnes en surpoids et les diabétiques de type 2 manquent de cet organisme. A. muciniphila épaissit la muqueuse intestinale protectrice et prévient l’inflammation déclenchée par les mauvaises bactéries [22]. En général, A. muciniphila signale au corps de revenir à l’homéostasie [23].

Une note sur les symbiotiques (dans une boite peut-être ?)

Les formulations probiotiques peuvent contenir plus que de simples souches probiotiques. Les prébiotiques sont des ingrédients alimentaires non digestibles, comme l’inuline et les fructooligosaccharides (FOS), qui nourrissent les microbes. Une formulation contenant une combinaison de probiotiques et de prébiotiques est appelée symbiotique [24]. Un symbiotique délivre un probiotique avec sa propre source de carburant. Par mesure de précaution, les formules sans FOS et sans prébiotiques conviennent mieux aux personnes souffrant de déséquilibres du microbiome microbiologiques et de dysfonctionnements intestinaux, comme la prolifération bactérienne de l’intestin grêle (SIBO).

Il est évident que tous les probiotiques ne sont pas égaux. Chacun a un objectif et un mécanisme nécessaires au maintien d’un microbiome et d’une santé globale robustes. Pour s’épanouir, les probiotiques supplémentés ont besoin d’une base solide composée d’une bonne nutrition, de fibres, d’hydratation, de sommeil, et d’exercices pour s’épanouir.

 

[1]      Sender, R., Fuchs, S., & Milo, R. (2016). Revised Estimates for the Number of Human and Bacteria Cells in the Body. PLoS Biology, 14(8), e1002533. https://doi.org/10.1371/journal.pbio.1002533

[2]      Fan, L., Xia, Y., Wang, Y., Han, D., Liu, Y., Li, J., Fu, J., Wang, L., Gan, Z., Liu, B., Fu, J., Zhu, C., Wu, Z., Zhao, J., Han, H., Wu, H., He, Y., Tang, Y., Zhang, Q., … Ren, W. (2023). Gut microbiota bridges dietary nutrients and host immunity. Science China. Life Sciences, 66(11), 2466–2514. https://doi.org/10.1007/s11427-023-2346-1

[3]      Sorboni, S. G., Moghaddam, H. S., Jafarzadeh-Esfehani, R., & Soleimanpour, S. (2022). A Comprehensive Review on the Role of the Gut Microbiome in Human Neurological Disorders. Clinical Microbiology Reviews, 35(1), e00338-20. https://doi.org/10.1128/CMR.00338-20

[4]      Conlon, M. A., & Bird, A. R. (2015). The Impact of Diet and Lifestyle on Gut Microbiota and Human Health. Nutrients, 7(1), Article 1. https://doi.org/10.3390/nu7010017

[5]      Millette, M., Nguyen, A., Amine, K. M., & Lacroix, M. (2013). Gastrointestinal Survival of Bacteria in commercial Probiotic Products. International Journal of Probiotics & Prebiotics, 8(4), 149–156.

[6]      Sniffen, J. C., McFarland, L. V., Evans, C. T., & Goldstein, E. J. C. (2018). Choosing an appropriate probiotic product for your patient: An evidence-based practical guide. PLOS ONE, 13(12), e0209205. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0209205

[7]      Skrzydło-Radomańska, B., Prozorow-Król, B., Cichoż-Lach, H., Majsiak, E., Bierła, J. B., Kosikowski, W., Szczerbiński, M., Gantzel, J., & Cukrowska, B. (2020). The Effectiveness of Synbiotic Preparation Containing Lactobacillus and Bifidobacterium Probiotic Strains and Short Chain Fructooligosaccharides in Patients with Diarrhea Predominant Irritable Bowel Syndrome-A Randomized Double-Blind, Placebo-Controlled Study. Nutrients, 12(7), 1999. https://doi.org/10.3390/nu12071999

[8]      Mei, Z., & Li, D. (2022). The role of probiotics in vaginal health. Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, 12. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fcimb.2022.963868

[9]      Lewis, E. D., Antony, J. M., Crowley, D. C., Piano, A., Bhardwaj, R., Tompkins, T. A., & Evans, M. (2020). Efficacy of Lactobacillus paracasei HA-196 and Bifidobacterium longum R0175 in Alleviating Symptoms of Irritable Bowel Syndrome (IBS): A Randomized, Placebo-Controlled Study. Nutrients, 12(4), 1159. https://doi.org/10.3390/nu12041159

[10]   Gupta, V., & Garg, R. (2009). Probiotics. Indian Journal of Medical Microbiology, 27(3), 202–209. https://doi.org/10.4103/0255-0857.53201

[11]   Lewis et al. op. cit.

[12]   Bermudez-Brito, M., Plaza-Díaz, J., Muñoz-Quezada, S., Gómez-Llorente, C., & Gil, A. (2012). Probiotic Mechanisms of Action. Annals of Nutrition and Metabolism, 61(2), 160–174. https://doi.org/10.1159/000342079

[13]   Martinez, F. A. C., Balciunas, E. M., Converti, A., Cotter, P. D., & de Souza Oliveira, R. P. (2013). Bacteriocin production by Bifidobacterium spp. A review. Biotechnology Advances, 31(4), 482–488. https://doi.org/10.1016/j.biotechadv.2013.01.010

[14]   Ahmadi, S., Wang, S., Nagpal, R., Wang, B., Jain, S., Razazan, A., Mishra, S. P., Zhu, X., Wang, Z., Kavanagh, K., & Yadav, H. (2020). A human-origin probiotic cocktail ameliorates aging-related leaky gut and inflammation via modulating the microbiota/taurine/tight junction axis. JCI Insight, 5(9), e132055, 132055. https://doi.org/10.1172/jci.insight.132055

[15]   Ben Braïek, O., & Smaoui, S. (2019). Enterococci: Between Emerging Pathogens and Potential Probiotics. BioMed Research International, 2019, 5938210. https://doi.org/10.1155/2019/5938210

[16]   Pais, P., Almeida, V., Yılmaz, M., & Teixeira, M. C. (2020). Saccharomyces boulardii: What Makes It Tick as Successful Probiotic? Journal of Fungi, 6(2), Article 2. https://doi.org/10.3390/jof6020078

[17]   Cutting, S. M. (2011). Bacillus probiotics. Food Microbiology, 28(2), 214–220. https://doi.org/10.1016/j.fm.2010.03.007

[18]   Piewngam, P., Zheng, Y., Nguyen, T. H., Dickey, S. W., Joo, H.-S., Villaruz, A. E., Glose, K. A., Fisher, E. L., Hunt, R. L., Li, B., Chiou, J., Pharkjaksu, S., Khongthong, S., Cheung, G. Y. C., Kiratisin, P., & Otto, M. (2018). Pathogen elimination by probiotic Bacillus via signalling interference. Nature, 562(7728), 532–537. https://doi.org/10.1038/s41586-018-0616-y

[19]   Granum, P. E., & Lindbäck, T. (2012). Bacillus cereus. In Food Microbiology (pp. 491–502). John Wiley & Sons, Ltd. https://doi.org/10.1128/9781555818463.ch19

[20]   MacDonald, K. W., Chanyi, R. M., Macklaim, J. M., Cadieux, P. A., Reid, G., & Burton, J. P. (2021). Streptococcus salivarius inhibits immune activation by periodontal disease pathogens. BMC Oral Health, 21(1), 245. https://doi.org/10.1186/s12903-021-01606-z

[21]   Stadlbauer, V., Engertsberger, L., Komarova, I., Feldbacher, N., Leber, B., Pichler, G., Fink, N., Scarpatetti, M., Schippinger, W., Schmidt, R., & Horvath, A. (2020). Dysbiosis, gut barrier dysfunction and inflammation in dementia: A pilot study. BMC Geriatrics, 20(1), 248. https://doi.org/10.1186/s12877-020-01644-2

[22]   Zhang, T., Li, Q., Cheng, L., Buch, H., & Zhang, F. (2019). Akkermansia muciniphila is a promising probiotic. Microbial Biotechnology, 12(6), 1109–1125. https://doi.org/10.1111/1751-7915.13410

[23]   Bae, M., Cassilly, C. D., Liu, X., Park, S.-M., Tusi, B. K., Chen, X., Kwon, J., Filipčík, P., Bolze, A. S., Liu, Z., Vlamakis, H., Graham, D. B., Buhrlage, S. J., Xavier, R. J., & Clardy, J. (2022). Akkermansia muciniphila phospholipid induces homeostatic immune responses. Nature, 608(7921), 168–173. https://doi.org/10.1038/s41586-022-04985-7

[24]   de Vrese, M., & Schrezenmeir, J. (2008). Probiotics, prebiotics, and synbiotics. Advances in Biochemical Engineering/Biotechnology, 111, 1–66. https://doi.org/10.1007/10_2008_097