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Omégas : une affaire de chiffres

Dans le domaine complexe de la nutrition, les acides gras oméga jouent un rôle central, chacun avec son ensemble unique de bienfaits. Les oméga‑3, oméga‑6, oméga‑7, et oméga‑9, tous membres de la famille des acides gras essentiels, contribuent à notre santé globale de différentes manières. Alors que nous naviguons dans le jeu des chiffres des omégas, il est crucial de comprendre leurs différences, leur importance, et les conséquences potentielles des carences.

Comprendre les Omégas : 3, 6, 7, et 9

Oméga‑3

Importance : Crucial pour la santé cardiaque, la fonction cérébrale, et la santé mentale ; aide également à réduire l’inflammation.

Sources : Poissons gras, graines de lin, graines de chia, noix, et certaines huiles végétales.

Effets d’une carence : Problèmes cardiovasculaires, déclin cognitif, humeur dépressive, dégénérescence maculaire liée à l’âge, et inflammation accrue.

Oméga‑6

Importance : Essentiel pour la santé de la peau, l’équilibre hormonal des femmes, et la fonction cellulaire.

Sources : Huiles végétales, tofu, noix, graines, viandes, et œufs.

Effets d’une carence : Le régime alimentaire américain standard fournit trop d’oméga‑6 ; par conséquent, une carence est rare et crée souvent un déséquilibre en oméga‑3, ce qui peut contribuer à des conditions inflammatoires.

Oméga‑7

Importance : Favorise une peau, des cheveux, une vue, une santé cardiovasculaire, et des muqueuses saines.

Sources : Avocats, huile d’olive, huile d’argousier, et noix de macadamia.

Effets d’une carence : Pas bien documentés ; peut contribuer à des taux plus élevés de cholestérol et de triglycérides ainsi qu’à des problèmes cutanés et digestifs (présents à certaines concentrations dans les muqueuses, y compris celles du tube digestif).

Oméga‑9

Importance : Soutient l’équilibre du cholestérol, réduit l’inflammation, et améliore la sensibilité à l’insuline.

Sources : Huile d’olive, avocats, et noix.

Effets d’une carence : Rares, car l’organisme peut produire des omégas‑9, mais un apport adéquat reste bénéfique.

Signes et symptômes les plus fréquents d’une carence en omégas :

 

Cardiovasculaire

Ω 3, 6, 7, 9

Triglycérides élevés, cholestérol total, LDL et HDL faibles, problèmes vasculaires

Yeux

Ω 3, 7

Yeux secs et dégénérescence maculaire liée à l’âge

Problèmes de peau

Ω 6, 9

Dermatite atopique, psoriasis, acné

Cheveux

Ω 6

Épaisseur, texture, et résistance

Cognitif et mémoire

Ω 3

Mauvaise humeur

Ω 3

Douleurs et raideurs articulaires

Ω 3, 6

Problèmes digestifs

Ω 7

Inflammation

Ω 3, 9

Déséquilibre hormonal

Ω 6

 

L’AAL : essentiel, mais avec une conversion limitée en AEP et ADH

L’acide alpha‑linolénique (AAL), présent dans les graines de lin, les graines de chia, et les noix, est une source végétale d’acide gras essentiel oméga‑3. L’importance de l’ALA réside dans son rôle de précurseur de l’AEP et de l’ADH.

Même si les sources végétales d’oméga‑3 riches en AAL sont bénéfiques, la conversion en AEP et ADH reste limitée : environ 5 à 10 %. Les facteurs influençant cette conversion comprennent le genre, la génétique, et l’âge. Par conséquent, compter uniquement sur des sources végétales pour les oméga‑3 peut ne pas fournir des niveaux suffisants d’AEP et d’ADH, plus puissants.

L’Indice Oméga‑3 : une mesure du bienêtre

Déterminer si vous consommez suffisamment d’oméga‑3 peut être évalué grâce à l’Indice Oméga‑3. Cet indice mesure la quantité d’AEP et d’ADH dans les membranes des globules rouges, exprimée en pourcentage des acides gras membranaires totaux.

Des résultats alarmants issus d’études canadiennes révèlent que seulement 3 % de la population obtient suffisamment d’oméga‑3 grâce à son alimentation et à des suppléments pour se protéger contre les maladies cardiovasculaires. Un nombre important de 54 % présentent un risque intermédiaire, tandis qu’un pourcentage inquiétant de 43 % sont en carence, ce qui les expose à un risque plus élevé de problèmes cardiovasculaires.

Le dosage idéal

Pour une santé optimale, il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée comprenant au minimum deux portions de poisson par semaine, dont un poisson gras. Cependant, de nombreuses personnes ne respectent pas cette directive. Il est important de noter que certains types de poissons ont des limites suggérées à leur consommation, en raison de leur contamination potentielle au mercure ou à des centaines d’autres polluants environnementaux. Ces avertissements sont là pour garantir que vous puissiez continuer à avoir un équilibre alimentaire sain.

Sous-population

AEP+ADH (mg/jour)

Minimum

Maximum 1

Enfants

1–8 ans

100

1 500

 

9–11 ans

100

2 000

Adolescents

12–13 ans

100

2 000

 

14–17 ans

100

2 500

Adultes 2

18 ans

100

2 500

 

19 ans et +

100

5 000

 

Une autre préoccupation découle de la variabilité de la teneur en oméga‑3 entre les différents poissons. Pour illustrer, une portion de 70 g (2,5 oz) de saumon sauvage produit environ 1 600 mg d’AEP et d’ADH combinés, alors qu’une portion de 115 g (4 oz) de morue ne fournit qu’environ 250 mg d’AEP et d’ADH. Par conséquent, pour les personnes qui ne consomment pas régulièrement de poisson, une supplémentation en huile de poisson oméga‑3 peut être plus réaliste (lire : nécessaire).

Quel poisson est le plus riche en oméga-3 ?

(par portion cuite de 4 oz)

♥♥♥♥

♥♥♥

♥♥

> 1 000 mg

500—1 000 mg

250—500 mg

< 250 mg

Anchois

Hareng

Maquereau (Atlantique et Pacifique)

Huîtres (Pacifique)

Morue noire

Saumon (Atlantique, Chinook, et coho)

Sardines (Atlantique et Pacifique)

Espadon

Truite

Goberge de l’Alaska

Barramundi

Crabe

Moules

Saumon (kéta, rose, et sockeye)

Bar

Calmar

Malacanthe

Thon (germon/blanc)

Doré jaune

Poisson-chat

Palourdes

Flet/Sole

Mérou

Flétan

Maquereau (Roi)

Perche

Sébaste

Vivaneau

Thon (bonite)

Morue

Écrevisse

Églefin

Homard

Mahi-mahi

Crevettes

Pétoncles

Tilapia

Thon (Albacore)

 

Sur la base de recherches cliniques évaluant les effets de l’apport en AEP et en ADH sur l’Indice Oméga‑3, on conseille à la plupart des adultes de viser une consommation quotidienne de 1 400 à 2 800 mg de ces acides gras oméga‑3. Pour les enfants, un minimum de 700 mg par 20 kg (40 lb) de poids corporel est recommandé.

Lors de la sélection d’un supplément d’oméga‑3, il est crucial d’examiner l’étiquette pour connaître la teneur spécifique en AEP et en ADH plutôt que de se concentrer uniquement sur la teneur totale en huile de poisson. Certains suppléments économiques d’huile de poisson peuvent fournir seulement 300 mg, ce qui est inférieur à la dose quotidienne recommandée de 1 000 mg d’AEP et d’ADH.

Équilibrer le rapport oméga‑6/oméga‑3

Outre les acides gras omégas individuels, le facteur crucial réside dans l’équilibre entre les omégas‑6 et les omégas‑3. La recherche sur la nutrition paléolithique propose un ratio idéal de 1 à 2 parts d’oméga‑6 pour 1 part d’oméga‑3 (ou 1–2:1), mais les régimes alimentaires contemporains penchent souvent vers un ratio de 20 parts pour 1 (20:1). Atteindre un ratio optimal, de préférence 2:1, est associé à une meilleure santé et à une diminution de l’inflammation, ce qui souligne l’importance de maintenir un apport équilibré.

À chacun sa dose

Végétarien

Habitudes : Consommation hebdomadaire de graines de lin, de noix, et de tofu.

Défis : Souffre de mauvaise humeur et de dépression.

Considérations : Malgré une alimentation à base de plantes riche en omégas‑3, la conversion en AEP et en ADH peut être insuffisante, contribuant ainsi à des problèmes d’humeur. Prendre un supplément d’oméga‑3 ou incorporer des sources à base d’algues pourrait être bénéfique. Des études suggèrent d’utiliser soit de l’AEP pur, soit une combinaison d’AEP et d’ADH avec un rapport d’au moins 2 en faveur de l’AEP, alors que la dose suggérée d’AEP est de 1 à 2 g/jour.

Homme suivant un régime SAD

Habitudes : Alimentation typiquement américaine riche en viande et en pommes de terre.

Défis : Inflammation systémique et taux de cholestérol élevé qui l’exposent à un risque de maladie cardiovasculaire.

Considérations : Réduire les aliments transformés riches en oméga‑6 et augmenter l’apport en oméga‑3 via le poisson ou les suppléments peuvent aider à rétablir un rapport oméga‑6/oméga‑3 plus équilibré, atténuant potentiellement l’inflammation et favorisant la santé cardiaque. L’agrégation des données de 17 études a montré une réduction de 18 % du risque de tout évènement de maladie coronarienne pour les personnes ayant un apport alimentaire plus élevé en AEP et ADH par rapport à celles ayant un apport alimentaire plus faible. Il a été estimé que chaque gramme d’AEP et d’ADH par jour correspondait respectivement à un risque inférieur de 9 % et de 7 % d’infarctus du myocarde et de maladie coronarienne totale, et à un risque inférieur de 5,8 % d’évènements cardiovasculaires.

Mangeur capricieux

Habitudes : Jeune enfant, un mangeur capricieux, mangeant moins de 1 à 2 portions de flétan par semaine avec beaucoup de sauce pour le masquer.

Défis : Difficultés de concentration à l’école et problèmes de mémoire.

Considérations : Son apport en oméga‑3 est estimé à environ 250 mg par semaine, ce qui est inférieur au minimum recommandé de 100 mg/jour. Plusieurs études ont rapporté des taux plus faibles d’AEP et d’ADH dans le sang des enfants souffrant d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ou de troubles du spectre autistique que chez les enfants témoins.

Dans la symphonie de la nutrition, les omégas s’harmonisent pour créer une mélodie de bienêtre. Atteindre l’équilibre, que ce soit grâce à diverses sources alimentaires ou à des suppléments, est primordial. Vous pouvez également passer le test de l’Indice Oméga‑3 pour déterminer votre point de départ. La surveillance des symptômes potentiels de carence, la compréhension du rapport oméga‑6/oméga‑3, et la lutte contre les carences contribuent à une stratégie globale pour une santé optimale. L’affaire de chiffres que sont les omégas ne concerne pas seulement les acides gras individuels : il s’agit d’orchestrer une symphonie de nutriments qui résonnent avec notre bienêtre.

Annick Moffatt, ND

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le milieu de la santé, tout d’abord en psychologie, ensuite en tant que docteure en naturopathie, elle apporte une approche globale face aux problèmes de la santé.